La publication de l’essai Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter par deux jeunes chercheurs en sociologie, nous a donné envie de nous interroger sur les raisons qui poussent les citoyens à participer (ou non) aux élections en France.

Thomas Amadieu et Nicolas Framont qui avaient déjà eu l’occasion d’écrire sur ce sujet (article paru sur lemonde.fr) nous proposent leur interprétation d’un phénomène largement étudié dans les médias : l’abstention.

« Cet ouvrage prend le contre-pied de cette conception dominante de la non-participation électorale et affirme que l’abstention n’est pas la maladie des électeurs mais une pathologie de nos institutions. »

La volonté des auteurs est claire : sortir de l’analyse consensuelle que les médias nous proposent au lendemain de chaque élection.

Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter

Amadieu T., Framont N., Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter, Le Bord de l’Eau Eds, coll. Pour mieux comprendre, 2015

L’ouvrage propose ainsi une lecture originale de la crise politique actuelle à partir de l’interprétation de l’augmentation de l’abstention aux élections ou la diminution de la participation (à vous de choisir).

« Plutôt que de culpabiliser les citoyens, cet ouvrage accorde du crédit aux préjugés populaires concernant les dérives de la classe politique et lance une critique de fond de l’incapacité de nos institutions et de nos élus à agir pour l’intérêt général, mais propose aussi quelques mesures pour sortir de cette impasse où nos représentants ne sont plus qu’élus par une minorité aisée de la population, ce qui nous mène tout droit vers une crise politique sans précédent. »

Ces idées ont éveillé notre curiosité et nous ont donné l’envie d’interroger les hypothèses émises par ces chercheurs à partir d’une enquête participative.
De la même manière qu’ils sont en décalage avec l’interprétation « dominante » du phénomène de l’abstention, nous proposons de développer une étude en décalage avec celles habituellement réalisées.
De manière générale, les études étudient l’abstention ou les « abstentionnistes ». Elles ont pour objectif de comprendre quels en sont les déterminants et qui sont les individus, groupes sociaux et populations qui sont les plus concernées par ce phénomène.
A contrario, quand on étudie les votants, généralement, on interroge leurs choix en fonction de leur appartenance à un groupe social. Pour qui ont-ils ou vont-ils voter ? Quel programme politique les (ouvriers, cadres, enseignants, jeunes, retraités, etc.) concerne ?
Nous pensons qu’isoler ces populations contribue à la stigmatisation des personnes concernées. Nous pensons que cette distinction contribue a opposer les citoyens entre eux alors que le phénomène de vote apparaît bien plus complexe à prendre en compte.

Notre idée : Étudier les pratiques de vote des individus pour comprendre le sens qu’ils donnent à leur action de voter (ou non)

Liens utiles :

Si vous souhaitez participer à cette nouvelle expérience, n’hésitez pas à nous faire partager vos manières de voir les choses.

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